Il y a quelque chose de vertigineux dans la proposition d'intervention qui nous a été faite puisqu'il n'y a pas une pensée féministe dans la littérature caribéenne mais DES pensées féminist...
En cette fin d'année 2019 notre collectif Cases Rebelles fête ses 10 ans. 10 ans que nous vous proposons des textes personnels, des podcasts, des recensions, des analyses de film, des interviews ...
Cet article a été écrit par Sœur Élise. " Voilà ce contre quoi on lutte en tant que personne transgenre ou gaie ou ce que tu veux. Celleux qui veulent suivre un chef. Celleux qui ne pensent p...
Une critique émancipatrice des Lumières capitalistes (du libéralisme, du marxisme-léninisme, du fascisme et du nazisme), pour une pensée révolutionnaire au-delà des Lumières, et contre ...
Ce texte de Julia Serano constitue le chapitre 8 de son livre "Whipping girl, a transsexual woman on sexism and the scapegoating of femininity", paru en 2007. Il s'agit là de sa première édition...
Dans ce texte précurseur, Julia Serano analyse l'attribution, l'expression, la construction et la transgression du genre ainsi que le cissexisme et la misogynie qui conduisent à la discrimination...
Joni Alizah Cohen est étudiante chercheuse en féminisme marxiste, fondatrice d' Invert Journal et l'une des organisatrices de la Women's Strike Assembly et de la Feminist Antifascist Assembly. Ce...
Pour cette rentrée tard dans l'hiver, on lit Une chambre à soi de Virginia Woolf pour visibiliser certaines formes actuelles d'antiféminisme. Une chambre à soi, Virginia Woolf, 1929
L'émission "La fille à la fenêtre", du réseau féministe Radiorageuses, se penche sur l’histoire et la littérature des femmes, des lesbiennes, des personnes trans.
Le blog de Benoît Bohy-Bunel, présenté par l'émission Sortir du Capitalisme comme : professeur de philosophie, théoricien critique et militant de l’Union Communiste Libertaire (UCL), et auteur sur ce sujet de plusieurs articles. Il écrit sur le validisme, le capitalisme, la théorie de la valeur, l'antisémitisme et sur la métaphysique.
Maya Andrez Gonzalez et Jeanne Neton, dans leur ouvrage The Logic of Gender, appliquent la notion postonienne de "critique tronquée du capitalisme" à la question de la dualité du sexe et du genr...
Le mot communisme est maintenant sur toutes les lèvres. Certains en parlent avec l'enthousiasme exagéré des néophytes, d'autres le craignent et le condamnent comme une menace sociale. Mais je s...
◊ Abendroth (Wolfgang) Zur funktion der gewerkschaften in der westdeutschen demokratie (1952) [pdf en allemand] Historia social del movimiento obrero europeo (1965, éd. 2009) [pdf en espagnol] ...
Pas mal de textes marxiens contemporains critiques intéressants, par contre beaucoup aussi ridiculement "aveugles" à l'impact de la racialisation sociale et inconsistant car euro/christo-centré sur la "religion"
Livres patrimoniaux en texte intégral, images historiques, conférences audio et vidéo, cartes, travaux de recherche sur la Caraïbe, le plateau des Guyane, l'Amazonie et les régions ou centres ...
Ayant déjà pris le soin de produire des analyses bien plus longues en d'autres occasions, ici, faisons court. Simplement, rappelons ici que chaque célébration officielle du #10mai est l'occasio...
Une vidéo sur le recueil de textes La Pensée straight, de Monique Wittig Bibliographie : - Monique Wittig, La pensée straight - Christine Bard (dir.), Dictio...
No, I don't actually have this 10" LP released on Aladdin in 1951 lying on my record shelves. Joan sent me a scan of the cover many months ago (it was first used on a Jazz Greats post on Lester ...
Ky Peterson is a Black trans man from Georgia. In 2011, as he was walking home from a convenience store, a man hit him over the head and knocked him out. Whe...
The South Dakota Legislature is expected to debate a bill today that would criminalize gender-affirming surgery for transgender youth. If passed, House Bill ...
Chez Simone Weil, il n'y a pas de séparation entre la philosophie et l'engagement, une véritable vocation. Elle ne se barricade pas derrière ses écrits ou sa pensée et n'hésite pas à aller s...
Nous reproduisons ici la critique de " Merci Patron! " publiée par le collectif Le Seum sur leur site internet, que nous conseillons vivement de découvrir si vous ne le connaissez pas! Résumé d...
Les livres en Revue ce mois-ci : Voyage en Misarchie, Emmanuel Dockes, Editions du Détour. Jaggernaut, Numéro 1, Editions Crise et critique. Ne travaillez ja...
Claudia Jones was born February 21, 1915 in Port-of-Spain, Trinidad. At the age of 18, Claudia became a member of the Young Communist League. It was at this ...
The Nakba marks a momentous rupture in the history of Arab connection to the land of Palestine. The forcible, mass removal of native Palestinians in 1948 thus overwhelms the history, literature ...
Ici un texte de Noura Erakat, universitaire palestinienne militante, co-fondatrice de Jadaliyya, e-zine indépendant et critique, en arabe, anglais et français
Playlist très chouettes, plutôt indie power-pop, un peu shoegaze parfois
I don't own any copyrights for these songs. I only used them to make this compilation. Tracklist 0:06 Fade - Whole 3:28 Sorry girls - Waking up 6:19 Sobs - E...
Le Naḥw (grammaire) Au début, la grammaire était innée chez les Arabes. Mais lorsque l'Islam est venu, que sont entrés les Muwalladûn (dans l'Islam), que les langages (dialectes) se sont mé...
Lors du précédent article consacré à l'obligation du Jeûne de Ramadan , nous avons pu constater que selon le Coran rien n'oblige à jeûner si ce n'est la recherche sincère de Dieu. Le jeûne...
Une approche littérale, pas littéraliste du Coran, expliqué par lui-même, plutôt que par des éternelles sources extérieures (Bible, ahadith), souvent contestables
« S’il gagne, il institutionnalisera le génocide », a déclaré Dinamamam Tuxá, coordinateur national de l’Association brésilienne des peuples autochtones
Alors qu'au Brésil, en 2016 la police a tué 4224 personnes dont 76% de Noir.e.s et dont 80% n'avaient qu'entre 12 et 29 ans, que la longévité d'une femmes trans est de 30 ans, que les Amérindiennes réclament toujours la "demarcação" de leurs terres, que toutes les manipulations judiciaires, médiatiques et politiques ont permis en quelques années à éliminer la gauche au pouvoir, les médias européens présentent soit le Brésil comme se réveillant, surpris, aux côtés d'un extrémiste de droite, soit le Brésil tout entier en liesse pour son nouveau président alors qu'il y a eu 42 millions d'abstentionnistes ou de vote blanc dans un pays où le vote est obligatoire...
Des grèves de 2013 au proto-fascisme : comment le Brésil est en arrivé là? Bon rappel même si l'analyse troskyste n'est pas la mienne
Bolsonaro, nostalgique de la dictature de 1964 à 1985, pro-viol, négrophobe et homophobe, n'est pas un simple abruti comme on l'a dit aussi de Bush Jr et Trump, arrivés là après moult défections : c'est un pur produit « BBB » , c'est-à-dire Balle (pro-meurtres par des flics, lobby sécuritaire), Bible (conservateurs évangélistes), Bœuf (lobby de l'industrie bovine, aussi puissant que polluant) qui a d'ores et déjà promis de retirer le Brésil de l'Accord environnemental de Paris, mais aussi d'ouvrir son pays toujours plus à la prédation capitaliste états-unienne, à sévir contre ses opposant.e.s au Nordeste et à contraindre "à la prison ou à l'exil" les gauchistes, d’ouvrir les terres autochtones à l’exploitation minière et de mettre en place des réformes ultra-libérales honnies telles que celles contre les retraites.
“Fora Temer!” Cette réforme que le putschiste corrumpu Temer n'avait pu mettre en place
Sa campagne a été l'occasion de plusieurs envahissements d'universités en mouvement social contre Bolsonaro par des forces militaires mais aussi d'une chasse ouverte aux LGBT et de meurtres d'opposant.e.s politiques. Son 1er geste en tant que président a été de resserer immédiatement les liens avec l'entité sioniste par le transfert de l'ambassade brésilienne à Al-Quds, capitale de la Palestine : le Brésil toutefois collaborait depuis longtemps avec Israël dans le cadre de la formation et de l'armement de ses flics à la gestion militaire de la répression des favelas et des mouvements sociaux.
La lutte révolutionnaire, c'est aussi le lien internationaliste avec nos camarades brésilien.ne.s, aujourd'hui plus que jamais.
Traduction : Roger GUILLOUX pour Autres Bresils Relecture : Marie-Hélène BERNADET Aux niveaux local et national, les femmes noires élues députées (...)
Comédien et musicien, Kemso est né et a vécu toute sa jeunesse en Île-de-France. Fleury-Mérogis, la Santé, Osny, Villepinte... La prison, il la connaît depuis qu’il a 20 ans. Aujourd’hui âgé de 37 ans, il nous raconte son séjour au centre pénitentiaire de Rémire-Montjoly (Guyane) entre 2012 et 2015. Une détention rythmée par une violence omniprésente.
Propos recueillis par François Bès, de l'Observatoire international des prisons
« Du fourgon qui m’emmenait vers la prison, j’ai vu que ça commençait à être sauvage, des arbres, la forêt partout. Dès que la nuit tombe, les bruits, les cris des animaux, et des milliers d’oiseaux envahissent la prison. Les surveillants ayant pour consigne de leur tirer dessus, il y avait des cadavres d’oiseaux partout, et ça schlinguait vite avec la chaleur. À Rémire, les bâtiments et le personnel sont français, mais le mode de vie est sud-américain. C’est lié aux personnes qui y sont détenues, plus de la moitié sont des étrangers. C’est très violent, les gangs se font la guerre.
À la sortie du dispatching, on parcourt un très long couloir, avec des cours de promenade de chaque côté. Je marchais avec mon paquetage, j’entendais des cris, des mots dans des langues que je ne comprenais pas. Premier jour dans cette prison et à peine entré, je sentais que je pourrais y mourir. En France, quand j’arrivais en prison, je cherchais tout de suite à savoir qui était là, des ennemis, des amis, mais là ça a été vite réglé, je ne connaissais personne. Pas d’amis, donc que des ennemis. Seul. Et si je pensais à la France, à mes enfants, à la mère de mes enfants, je devenais faible. J’ai grandi en regardant des films américains, des films de gangs, dont pas mal se passent en prison. Et là, j’y étais pour de bon. »
L’adaptation à Rémire
« Pour survivre, il a fallu que je m’adapte très vite. En prison en France, tu contrôles tout avec le shit. Là-bas, je l’ai fait avec les clopes. Je n’avais pas de parloir, personne pour me ravitailler, mais j’avais des sous, et donc des clopes. On m’a proposé de me sucer, de baiser pour une cigarette, mais j’ai toujours refusé. Un truc m’a vraiment marqué : un mec peut être un vrai gangster, tuer un codétenu et à côté de ça il peut te sucer pour une clope. Et cinq minutes après, tu le vois prier avec la bible. Pour les clopes, je me faisais payer en nourriture, car manger la viande fournie par l’AP, c’est comme manger la semelle de mes groles. Je leur demandais de faire telle ou telle chose pour moi. À la fin j’avais une petite armée, on m’appelait Bader le français. Bad, Bader, le mauvais. J’ai réussi à avoir une cellule seul, j’avais ma radio, ma télé, mon ventilateur. Et des clopes. Tout le monde, surveillants compris, savait ce que je faisais. Je dérangeais, j’étais insolent avec les surveillants comme avec les détenus. Ils ne comprenaient pas qu’un mec qui arrive de huit mille kilomètres, qui ne parle pas le créole, arrive à contrôler des détenus alors qu’ils n’y arrivaient pas. J’étais tranquille car on me voyait soit comme une possibilité de business, soit comme une curiosité car je venais de France. Je m’asseyais avec les mecs et je leur demandais de me raconter la Guyane, le Suriname, le Guyana. Ils me parlaient dans leur langue, et je leur racontais Paris en français. Petit à petit j’ai appris de nouvelles langues, de nouvelles cultures. »
Une violence omniprésente
« Rémire, c’est ultra-violent. Même les surveillants ont peur. Du côté des détenus il y a des morts tous les ans. J’ai tout de suite compris qu’il me fallait une arme pour me défendre. Physiquement et psychologiquement, il n’y a pas de répit, même la nuit. On ne choisit pas avec qui on est en cellule. La violence vient de partout, même de certains personnels. Un chef a été mis à pied pour violences sur un détenu. Entre détenus, l’essentiel se règle durant la promenade ou pendant la distribution de la gamelle. Les bonnes comme les mauvaises choses, le business comme les règlements de compte. La gamelle n’est pas distribuée en cellule : l’auxi * sert à manger en bas du bâtiment avec des grands bacs de riz, de viande et de légumes souvent mal cuits, posés sur un chariot. Ceux qui passent en dernier n’ont parfois rien. C’est une épreuve d’aller à la gamelle, mais il faut manger. Même ceux qui se cachent, qui ne vont pas en promenade, sont obligés de descendre. Et c’est le moment où les histoires se règlent. Si tu as des problèmes avec des mecs, tu es sûr de les croiser. Beaucoup y vont armés. Pour faire un sabre, Il faut casser la bordure du lit en métal, la plier, puis l’affuter. Avec mon codétenu, on a bloqué la porte de la cellule, puis on a retourné le lit. Il a fallu une matinée pour faire deux sabres et deux pics. Je sortais de la cellule torse nu, avec mes claquettes et ma serviette autour de la taille, pour aller à la douche. Je mettais le sabre sous la serviette en m’arrangeant pour qu’on en voie un bout. Les douches sont dans la cour de promenade. Je me lavais à poil, mon sabre posé sur le côté de la douche, face à la cour pour tout voir. »
Le code de procédure pénale confisqué
« Quand je signalais aux surveillants quelque chose qui n’allait pas, on me répondait souvent : « Tu n’es pas en France ici. » Alors je leur montrais un courrier de l’administration portant le drapeau bleu blanc rouge et la mention « République française ». Je pouvais être violent avec les détenus, mais avec les surveillants j’utilisais le droit : « Fais ton rapport, au prétoire il y aura mon avocat et on verra qui a raison ». Ça les énervait. Dans les rapports du Spip, on peut lire « meneur de gang », « toujours dans les échauffourées », « aucun effort de réinsertion », « prétentieux »… Avec la direction c’était différent, certains chefs étaient porteurs d’un peu d’humanité, d’espoir. Ils essayaient de faire quelque chose. Beaucoup de détenus viennent du Suriname, du Guyana, ou du Brésil. Pour eux, la vie à Rémire sera toujours meilleure que chez eux. Il y a à manger, la télé, on leur donne vingt euros pour l’indigence. Du coup, ils supportent un tas de choses qu’ils ne devraient pas subir. Ce qui doit changer en priorité à Rémire, c’est que la règlementation française devrait être appliquée par les personnels. Ils ne laissent pas les gars avoir accès à l’information sur leurs droits. Un jour, ils ont fouillé ma cellule et ont pris mon code de procédure pénale. Il y avait beaucoup d’autres choses dans ma cellule, des pics, du shit, mais on ne m’a pris que le code. Quand je l’ai réclamé, on m’a dit que je n’avais pas le droit de l’avoir en cellule. Pour la fouille à corps, je leur ai fait la guerre. On me demandait de me foutre à poil et de tousser, je refusais. Ils ont voulu me fouiller à quatre pattes, je n’ai pas accepté, on m’a amené au mitard mais je n’ai pas cédé. Le mitard est au dernier étage, il y fait au moins trente-cinq degrés et la nuit, ça caille. Rien à faire sauf une promenade d’une heure, dans une minuscule cour située sur le toit, remplie de merdes d’oiseaux. »
Le manque d’activités et de perspectives
« Depuis que je suis allé à Rémire, je parle ma langue. Je ne la parlais pas avant. J’étais le vrai petit Français. J’avais perdu mes origines. Mon séjour là-bas, je le prends comme une expérience de vie. J’y ai appris beaucoup de choses. J’ai appris ma culture. Il y a des mecs qui fabriquent de l’artisanat, des paniers par exemple, qu’ils ont appris à faire dans leur village. Il faudrait développer ce genre d’activités, c’est culturel. L’ornithologie aussi : la prison est au cœur de la forêt, on voit passer des oiseaux tous les jours. À force, on les connaît : on n’a tellement rien à faire que dès que possible on a les yeux rivés vers le ciel. On manque d’activités, de travail, de perspectives. J’ai voulu m’inscrire à l’école pour passer le temps, on me l’a refusé, parce que mon niveau était supérieur à ce qu’ils enseignaient. Ils n’avaient rien à me proposer. »
* « Auxiliaire » : détenu employé au service général de la prison.
LIBERTE POUR KARA WILD ET TOUTES LES PRISONNIERES TRANS'
QUEERFOOD DE SOUTIEN !
La prochaine Queerfood aura lieu le vendredi 20 octobre en soutien à L’Existrans.
Elle est organisée par la Queerfood Paris et le Collectif Intersexes et Allié.e.s
A la veille de cette 21e édition, venez soutenir le collectif et prendre des forces pour la marche autour d’une bouffe vegan !
A partir de 19h30 à La Nouvelle Rotisserie, 4, rue Jean et Marie Moinon - Paris 10 métro : Colonel Fabien – Belleville - Goncourt bus 46 et 75 – Hôpital St-Louis
Prix libre (il y aura deux services: 19h30 et 21h)
par Margot du blog Vivre avec
Accessibilité à l’Existrans 2017 !
Le constat est simple : les marches et manifestations sont la plupart du temps non accessibles aux personnes handies*, malades et/ou à mobilité réduite ainsi qu’aux personnes Sourdes.
Cette année, l’Existrans s’engage pour l’égalité d’accès à la marche.
Les personnes Sourdes, handies*, malades et/ou à mobilité réduite sont autant militant.e.s, politisé.e.s et engagé.e.s que les personnes entendantes et valides. Elles font déjà trop souvent face à des obstacles dans leurs engagements militants quand la plupart des lieux associatifs ne sont pas accessibles. Ces impossibilités à participer activement aux différentes luttes s’ajoutent à toutes les situations de validisme* dans la vie quotidienne, l’accès à l’éducation, à l’emploi, à la vie sociale et aux soins. C’est pourquoi un groupe de travail sur l’accessibilité, composé de camarades concerné.e.s et allié.e.s, s’est constitué.
Pour la première année sont mis en place :
– Une traduction des discours en LSF pour les personnes Sourdes, ainsi qu’une vidéo d’information sur la marche en LSF.
– Des places sur le camion de tête de l’Existrans (nombre limité) pour toute la durée de la marche pour les personnes handies*, malades et/ou à mobilité réduite qui le souhaitent. Inscription nécessaire en écrivant à accessibilite.existrans@gmail.com.
– Une rencontre entre binômes handi*/valide, pour les personnes en fauteuil mécanique qui souhaitent être accompagnées sur la marche et les marcheur·euse·s valides volontaires. Toute personne handie*, malade et/ou à mobilité réduite souhaitant être accompagnée (pour porter un sac, donner des indications visuelles, etc.) sans forcément être en fauteuil peut également s’inscrire. La rencontre sera organisée à 13h30, soit 30 minutes avant le début de la marche près du point de départ de Belleville. Si vous le souhaitez, vous pouvez nous contacter à l’adresse mail accessibilite.existrans@gmail.com pour avoir des précisions ou vous inscrire, mais ça n’est pas obligatoire.
Sera également à disposition sur notre site internet et notre page Facebook une plaquette d’information pour les personnes valides afin de sensibiliser sur les bonnes conduites à adopter au cours de la marche (et dans la vie de tous les jours aussi d’ailleurs !).
En effet, si une partie des problèmes que nous rencontrons est due au manque d’accessibilité, une autre partie découle de certaines conduites envers nous. Dans des contextes de manifestations, nous subissons ainsi régulièrement des comportements problématiques, par exemple : des personnes qui viennent toucher le fauteuil sans l’accord de la personne, qui viennent se prendre en photo avec la personne handie* ou qui se mettent à pousser le fauteuil lorsque le binôme est à l’arrêt. Certaines personnes entravent également le déplacement sans s’en rendre compte, par exemple en ne laissant pas assez de place devant une personne en fauteuil. Aussi pour que cette marche et toutes les autres se déroulent au mieux pour tout le monde, vous êtes tou·te·s invité·e·s à lire ces recommandations et à les partager autour de vous !
La mise en accessibilité de l’Existrans 2017 est un premier essai. Comme toutes les premières tentatives, elle sera sans doute imparfaite et nous pouvons aussi évidemment nous tromper et/ou oublier des problématiques. Aussi n’hésitez pas à nous aider à l’améliorer et à nous donner vos retours à l’issue de cette marche 2017 pour les années suivantes. Des retours de personnes neuroatypiques* nous intéressent aussi, précisant les problèmes spécifiques qui pourraient être résolus pour les prochaines marches, afin d’améliorer l’expérience de l’Existrans pour tou·te·s.
Si vous souhaitez en apprendre plus sur le militantisme handi*, nous vous conseillons de lire un très bon manifeste du Collectif Lutte et Handicaps pour l’Égalité et l’Émancipation (CLHEE) écrit par Elena Chamorro, Elisa Rojas, Lény Marques et Mathilde Fuchs (clhee.org).
Lexique :
Personne handi.e : terme militant pour désigner une personne handicapé en contestant l’aspect péjoratif et négatif de la vision médicale du handicap.
Militantisme handi = activisme politique pour l’égalité des droits des personnes handies et la reconnaissance de leur oppression. Le militantisme handi met en avant l’aspect socialement construit du handicap et de l’oppression qui l’accompagne. C’est, par exemple, la lutte pour la désinstitutionalisation, contre les représentations négatives ou l’invisibilisation des personnes handies, la lutte pour l’accessibilité, pour l’autonomie, etc.
Validisme : l’oppression, la discrimination et le jugement négatif envers la personne handie. Dans un système validiste, la personne handie sera considérée comme inférieure à une personne valide, cette dernière perçue comme étant la norme dominante. Personne neuroatypique : personne avec des différences neurologiques par rapport à la norme dominante, celle des personnes neurotypiques.
║\ ║▒\ ║▒▒\ ║░▒║ ║░▒║PAS DE FLICS ║░▒║ ║░▒║ ║░▒║PAS DE PROBLEMES ║░▒║ ║░▒║ ║░▒║ ▓▓▓▓ [█▓] [█▓] [█▓]
Sur la prétention du FLAG de venir parader à l'Existrans cette année, réponse sans appel du Collectif Existrans :
Le Collectif Existrans a pris connaissance de l'intention affichée de l'association Flag - Policiers et Gendarmes LGBT de participer à l'Existrans, marche annuelle des personnes trans, intersexes et de celles qui les soutiennent.
Par son refus de condamner explicitement les violences policières subies par les personnes trans, intersexes, et/ou travailleuses du sexe, et/ou racisées et/ou sans-papier, par son irrespect des minutes de silence et par son cautionnement des violences contre les personnes critiques, FLAG! a montré que ses valeurs étaient incompatibles avec celles de l'Existrans.
L'association n'était d'ailleurs pas co-signataire de la plateforme de revendications en 2016, alors même qu'elle avait trait à ces enjeux, dans un contexte toujours plus pressant.
Par conséquent le Collectif Existrans fait part de son refus de voir l'association FLAG! en tant que telle participer à la marche du 21 octobre.
"Ici la Piedrita ordonne et le gouvernement obéit"
Il est plus facile de faire la leçon que la révolution.
Une révolution est toujours en production et donc jamais idéale. On peut évidemment préférer l'expression "processus de transformations sociales radicales" à révolution, peu importe selon moi. On est loin ici des mirages Podemos, Insoumis ou pire Syriza, d'où l'offensive extrêmement violente interne et externe contre le Venezuela et plus encore contre sa constitution bolivarienne. Le prolétariat du Venezuela n'a jamais délégué les pleins pouvoirs à Chávez ou Maduro mais le considèrent, pour une bonne part en tout cas, comme alliés du processus révolutionnaire, comme une condition por ahora indispensable pour la survie d'une société capable de nourrir, loger, éduquer tout le monde.
La guerre civile est un vrai risque face aux prédateurs impérialistes et bourgeois, impatients de poursuivre ou de rétablir la fuite des capitaux et le siphonnage du pétrole pour les USA, l'exploitation ultra-libérale sans opposition, les féminicides (de représailles contre des communautés) et le massacre des racisé-e-s...
On se souvient d'Orlando José Figuera tabassé, poignardé et brûlé vif en mai dernier car noir parmi les manifestants anti-Maduro ; il fut même accusé d'avoir eu son compte en tant que "voleur". Il est mort sur son lit d'hôpital après 10 jours d'agonie à l'âge de 22 ans. Il avait déclaré que c'est en tant que pro-chaviste qu'il fut attaqué par cette foule de blancs aisés en meute ultra-violente. Paix à son âme. Les mêmes fafs qui caillassent les bus publics en service de Caracas mais aussi les écoles, les missions de logements pour des millions de pauvres et les maternité publiques. Le mois passé, c'est le syndicaliste Francisco Ramón Aguirre Mirabal qui a succombé à plusieurs balles en pleine tête à l'âge de 47 ans, paix à son âme. Il avait oeuvré dans la récupération et la collectivisation des terres accaparées avant 2010 par les latifundistas. Début juillet, José Luis Rivas Aranguren, candidat à l'Assemblée constituante est assassiné dans l'Aragua, après avoir reçu 8 balles...
Quelle leçon internationale peut-on tirer plutôt des CLAPs - qui radicalise le régime pour qu'il soit véritablement à son service ? du mouvement des communes ? jusqu'à l'armement des masses comme remplacement du pouvoir de l'armée, traditionnelle seule dépositaire légitime de la violence ? Quel régime bourgeois et centraliste fait ça sinon en se niant ?
L'absence de 3ème voie consistante dans ce moment extrêmement grave ne doit pas servir de prétexte pour ne pas être critiques : ne nions pas les carriéristes proches de Maduro, le risque de la politique-spectacle qui condamne à terre Cuba avec son apparatchik comme Président, les erreurs historiques de compromis avec l'opposition, l'université ici fief bourgeois, l'armée et les grands propriétaires terriens qui reprennent pour cela de la force et évidemment la lenteur pour permettre la socialisation généralisée des moyens de production, des terres (car la réforme agraire peine) et non la seule nationalisation des usines. Et bien sûr la corruption endémique qui sabote l'économie populaire. La question est comment organiser une critique qui fait avancer une révolution économique et politique réelle sans nier la rupture d'avec l'ultra-libéralisme qu'a vraiment apporté l'élection de Chávez en 1998.
Et il faut donc rappeler que la couverture médiatique de la crise du sabotage économique orchestré par le camp réactionnaire venezuelien est éminemment déséquilibrée en la défaveur du processus bolivarien alors que par ailleurs aucune chaîne TV occidentale ne déploie sa gorge dans le cas du narco-régime parlementaire du Mexique, de la faillite organisée à Puerto Rico par les banques US qui la contraint à la mise sous tutelle par... les USA, le féminicide récent au Guatemala (43 jeunes filles brûlées vives car ayant dénoncé des abus structurels dans leur foyer d'accueil), le coup d'Etat contre Rousseff au Brésil, et l'existence d'un camp de torture à Cuba : Guantánamo.
La diabolisation d'un pays anti-impérialiste et sur la voie du socialisme est malheureusement souvent le premier pas avant la mise au ban internationale aux répercussions populaires catastrophiques (embargo, coup d'Etat soutenu par l'OTAN et donc planification de famines et guerres civiles)... L'armée états-unienne est par ailleurs très proche en ce moment des cotes venezueliennes (ce qu'Evo Morales a dénoncé il y a quelques jours) : le pire sera peut-être à escompter puisque le MUD (opposition) appelle s'en prendre aux bureaux de vote fin juillet pour l'Assemblée constituante et s'est déjà déclaré ouvertement au parlement pour le renversement en 6 mois de Maduro, élu légitimement.
Sur les manipulations médiatiques autour des consultations du 16 juillet dernier :
Récemment, un couple de lesbiennes s'est vue reconnaître mères légales de leur enfant, l'IDAHO a vu sa date reconnue par l'Assemblée nationale et seule la possibilité de mettre une photo de soi conforme à son genre vécu est pour l'instant possible à l'Etat civil pour les personnes trans'.
L'Eglise catholique a récemment rallié plus officiellement à l'opposition et demandé la non-tenue de l'Assemblée constituante qui prévoit des mesures-clefs en terme d'égalité hommes-femmes, de droits LGBTI et du droit à l'avortement.
les exigences du mouvement féministe venezuelien :
Revue du livre La Révolution au Venezuela. Une histoire populaire, originellement titrée We created Chávez (postée également sur mon Goodreads) :
L'objectif de l'auteur George Ciccariello-Maher dans cette histoire populaire des luttes au Venezuela est de décentraliser le chavisme de Chávez lui-même en retournant aux racines insurrectionnelles bolivariennes dès la chute de la dictature en 1958 à laquelle succède une démocratie parlementaire aux seules mains de l'oligarchie raciste et extrêmement brutale (Pacte de Puntofijo) mais invisibilisée par une narration historique qui ne met que l'accent sur la stabilité exemplaire du Venezuela au coeur de l'Amérique du Sud des années 60 à 90.
Pour cet objectif, il retient plusieurs dates-clefs de cristallisation de la colère populaire et des moyens révolutionnaires par lesquels elle a essayé et même finalement triomphé des fascistes et de la bourgeoisie réactionnaire : 1989 = avec la révolte spontanée du Caracazo (qu'il analyse comme le 1er sursaut au monde contre le néo-libéralisme et le prémice de la tentative ratée d'accéder au pouvoir en 1992 par Chávez), 2002 = quand le peuple s'organisa contre le coup d'Etat contre Chávez avec brio jusqu'à 2010 = avec loi sur les communes qui refuse l'enlisement gouvernementaliste du projet bolivarien.
Par une série d'entretiens rares et précieux avec des acteurs et actrices (parfois dans la clandestinité) de cette longue révolution, il interroge les dilemmes stratégiques qui ont marqué les décennies précédant l'arrivée de Chávez au pouvoir : entre les erreurs lourdes du foquismo à la Guevara et Debray dans la topographie et la répartition démographique particulière du pays, la retraite du terrain de l'université bourgeoise par les étudiant-e-s révolutionnaires à la fin des années 80, la difficile mise en place d'un syndicalisme révolutionnaire à même de concurrencer le syndicalisme véreux et allié historique de la bourgeoisie républicaine, l'ouvrage ne cherche jamais à juger les principales et principaux protagonistes d'alors mais de montrer plutôt comment leurs choix ont affecté le cadre de la lutte et l'ont amené à toujours se repenser.
Dans le cadre des avancées révolutionnaires permises par le tournant de 1998, il démontre avec talent que c'est bien la pression populaire qui radicalisa et cadra les mandats historiques de Chávez et que cette révolution est bien plus une oeuvre collective qu'individuelle portée par un seul homme providentiel et charismatique. S'il s'est avéré une condition de la réussite collective, il ne fut jamais le prétexte d'une démission populaire car le peuple reste l'acteur principal de la survie d'une révolution bolivarienne réelle et ce, même depuis l'arrivée de Maduro.
Ainsi, Ciccariello-Maher ne se refuse pas à observer l'équilibre parfois tenu par exemple entre le gouvernement et les paysan-ne-s sans terre, qui n'ont eu de cesse de contraindre le gouvernement chaviste à aller plus loin dans sa réforme agraire permise par la Ley de Tierras en 2001 (seule 30% de son contenu est appliqué) puis par la mission Zamora en 2005 contre l'hégémonie des grands propriétaires terriens et les violences de leur riposte. L'auteur n'oublie pas non plus de montrer les limites du marxisme orthodoxe, prêt à dégainer des lectures inadaptées aux réalités venezueliennes comme l'appellation "lumpen" à caractère souvent élitiste et raciste, en réhabilitant les buhoneros comme principaux-les acteur-trice-s des mobilisations spontanées victorieuses contre le coup d'Etat de 2002 mais figures encore "impensé-e-s" de l'analyse de classe en tant que travailleur-se-s informel-le-s.
Il ne néglige pas non plus la spécificité des luttes afro-indigènes d'où ressort une nécessaire autonomie face à l'aveuglement à la race même des chavistes blanc-he-s quand l'idéologie du métissage sert encore de déni du racisme systémique persistant. C'est également l'un des points de rupture radicale avec le camp de droite qui ne ne s'embarrasse pas d'une négrophobie ouverte allant jusqu'à l'appel au meurtre contre "les singes".
Le cadre de la constitution bolivarienne a également nourri l'espoir d'une véritable prise en compte des femmes en terme de droits humains, économiques et politiques. Mais s'opposent deux tendances principales dans le camp gauchiste féministe : les féministes chavistes et les autonomistes pures. On reproche aux premières d'être inféodées à un gouvernement trop lent sur ses questions et pudibond vis-à-vis du poids de l'Eglise, aux autres de jouer le jeu de l'opposition ou de se caler sur un agenda féministe occidental. Elles ne se rejoignent que sur la conclusion qu'une révolution ne peut qu'être antiraciste et féministe, de même une société féministe et antiraciste ne peut qu'advenir que dans le cadre du dépassement du capitalisme.
Sans plus développer ces points ici, j'ai beaucoup apprécié les réflexions autour de la lutte anti-drogue dans les barrios comme point de départ des mouvements de milices populaires, les références constantes des Venezuelien-ne-s à la Commune mais aussi aux cumbes, le portrait rééclairé de Manuela Sáenz (maîtresse de Simón Bolívar et libératrice du Libertador), la mise en place d'un salaire domestique (article 88 de la réforme de la Constitution bolivarienne), l'évolution sémantique politique de "caribe" (issu du peuple Karaïbe), les citations du chanteur révolutionnaire Alí Primera , le choix du dépassement de la seule revendication ouvrière de nationalisation pour l'expropriation et l'autogestion contre un syndicalisme traditionnel corrompu et bourgeois. Le second interlude "tout 11 a son 13" décrypte quant à lui la violence de classe à l'oeuvre à travers les médias venezueliens lors de la tentative ratée de putsch en 1992. Les analyses de Gramsci sur l'hégémonie, du Fanon des Damnés de la terre, de Lénine sur la nature de l'Etat dans la révolution, de Régis Debray sur la lutte armée en Amérique latine sont constamment mises à contribution même si nuancées.
Cet essai d'histoire contemporaine se clôt sur deux problématiques passionnantes, le communalisme et l'armée populaire, caractéristiques de la volonté libertaire venezuelienne de ne pas rédéployer un Etat bourgeois et répressif, en multipliant les zones de pouvoir direct prolétaire, à même de repenser voire légitimer le recours à la violence révolutionnaire d'autodéfense (ou non) pour se séparer progressivement du modèle de monopole de la violence par l'Etat permise par le verticalisme autoritaire propre à l'armée traditionnelle.
De même, le projet bolivarien met un point d'honneur à ne pas reproduire le centralisme bureaucratique en décalage complet avec les réalités paysannes ou celles des barrios de Caracas. L'ouvrage qui succède à We created Chávez de l'auteur, Building the commune : radical democracy in Venezuela, doit certainement permettre de développer encore plus cet aspect fondamental. En espérant que la Fabrique ou une autre maison d'éditions française puisse le traduire également... Pour oim en tout cas hihi.
Ciccariello-Maher se permet un mea culpa en postface de l'édition française, sur l'absence remarquable de Chávez dans son livre, ombre mais non-acteur du récit, alors que depuis sa disparition, la révolution bolivarienne est plus que jamais menacée... Le Venezuela est-il d'ores et déjà en mesure de se passer d'un-e leader charismatique pour défendre ses intérêts à l'échelle communale, régionale, nationale et internationale ? Les mal nommé-e-s chavistes (disons les comuneros) répondraient peut-être oui, ce leader existe déjà et il s'appelle el pueblo (à qui est dédié l'ouvrage).
Argumentaire pour la ratification de la Convention 169 de l'O.I.T. par la France par Alexis TIOUKA Spécialiste en droit international et en droits des peuples autochtones Depuis 1984, date de ...