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12 avril 2020 7 12 /04 /avril /2020 15:53
Quelques sources militantes et autres, écrites et audio,  en français, en anglais ou en arabe[actualisées]

TRANSGRRRLS

Par des meufs trans, pour les meufs trans

collectif de femmes trans, d’auto-support et transféministe.

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Infokiosques.net
 

Brochures subversives à lire, imprimer, propager

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Le blog de Benoît Bohy-Bunel, présenté par l'émission Sortir du Capitalisme comme : professeur de philosophie, théoricien critique et militant de l’Union Communiste Libertaire (UCL), et auteur sur ce sujet de plusieurs articles. Il écrit sur le validisme, le capitalisme, la théorie de la valeur, l'antisémitisme et sur la métaphysique.

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Une ressource magistrale à tout point de vue

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Le blog de tout.e mordu.e de rhythm'n'blues !

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Grose base de données de poésie arabophone moderne et contemporaine (certaines traductions en anglais)

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Vintage Arab, émission nostalgique et puissante de Hajer sur le patrimoine musical arabe

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Militante et théoricienne afrofem, écrivaine, cofondatrice de la revue Assiégé.e.s et du Camp d'Eté Décolonial

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Beaucoup de super ressources, mais parfois aussi, puisque cadre institutionnel oblige, des intervenant.e.s et des angles sans intérêt

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Des vidéos d'archives incroyables pour écouter, voir et réfléchir avec les grand.e.s penseur.se.s noir.e.s révolutionnaires !

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Playlist très chouettes, plutôt indie power-pop, un peu shoegaze parfois

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Beaucoup de ses oeuvres en arabe, anglais ou français

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8 décembre 2019 7 08 /12 /décembre /2019 19:38
Grève Générale Jusqu'à La Victoire
Grève Générale Jusqu'à La Victoire

Au-delà de la réforme capitaliste des retraites et des journées d'actions, au-delà du sabordage des grèves révolutionnaires par le syndicat majo opportuniste qui prépare sa traîtrise, 

GREVER JUSQU'A LA VICTOIRE

OCCUPER ET RECUPERER NOS ESPACES DE TRAVAIL POUR NOUS-MEMES

S'ORGANISER EN COMITE DE LUTTE, PARLER GREVE DES LOYERS, GREVE DU TRAVAIL DE REPRODUCTION PAR LES FEMMES, GREVE DE LA CONSOMMATION, REGULARISATION DE TOU.TE.S LES SANS-PAPIER.E.S, AUTO-SUFFISANCE ALIMENTAIRE ET MEDICALE.

Grève Générale Jusqu'à La Victoire
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25 février 2019 1 25 /02 /février /2019 14:46
8 Mars 2019 : Grève féministe !
Le 8 mars : exit la journée de «la »femme, passons à la grève !

Historique du 8 mars

En 1910 Clara Zetkin initie au congrès socialiste une journée internationale consacrée aux femmes, avec une dimension internationale et de lutte des classes. Depuis les années 1970 la reprise de ce 8 mars a varié : officiellement acté en France en 1982, et à l’ONU en 1977, la tentative d’une grève des femmes émerge en 1974 mais reste peu suivie.

Des « grèves des femmes » il y en a eu avec des manifestations massives, aux Etats-Unis en 1970, en 1975 en Islande avec 80 % de la population dans la rue pour réclamer l’égalité salariale, en Suisse en juin 1991, et la grève des femmes en Espagne en 2018. Mais il y a eu trop souvent des malheureuses « journées de la femme » aussi, à coup de roses offertes, d’offres commerciales, sexistes et variées, renvoyant les femmes à un objet sexué, à une féminité qu’elles se doivent d’incarner en toute circonstance !

Initiée sur Toulouse par le mouvement féministe et les camarades de Solidaires 31, une grève des femmes a eu lieu en 2012, inspirant celles qui voulaient donner une dimension de luttes au 8 mars qui ronronnait ! En 2014, Solidaires prend l’initiative de proposer la grève des femmes le 8 mars au mouvement féministe et aux autres syndicats, et depuis cette grève des femmes a fait son chemin.

 

Des mobilisations internationales, de plus en plus marquées

En 2016, on parle de journée internationale des femmes (plutôt que de « la » Femme). Le mouvement « Ni Una Menos » (« pas une de moins », mouvement contre les violences faites aux femmes, né en 2015 en Argentine) est massif.

2016 est aussi marqué par la mobilisation des Polonaises, contre les tentatives de restrictions graves de l’avortement. Les islandaises aussi se sont mobilisées pour les salaires cette année là.

En 2017, 50 pays lancent une grève internationale des femmes !

Le 21 janvier 2017, la Women’s March est une manifestation monstre des femmes contre l’arrivée de Trump et déclinée de par le monde. Les mobilisations contre les violences faites aux femmes sont importantes en Amérique Latine.

En France, le « 8 mars 15h40 », issu de l’initiative des syndicalistes et féministes (l’heure où les femmes ne sont plus payées par rapport aux hommes!) fait le focus sur les inégalités salariales.

Fin 2017, l’affaire Weinstein et le mouvement #Metoo font éclater au grand jour l’ampleur des violences sexistes et sexuelles dont sont victimes les femmes.

La visibilité internationale de ces luttes sur les réseaux sociaux est de plus en plus marquée. La diversité des mobilisations et des thématiques font que plutôt que d’unifier cette grève internationale des femmes le 8 mars, il est décidé que chaque pays garde ses mots d’ordre, sa stratégie, ses modalités d’actions.

En 2018, c’est l’Espagne qui met des millions de femmes dans la rue dans une grève générale, sur leurs droits et leurs salaires. C’est l’aboutissement de multiplesrencontres pendant des années des mouvementsféministes, et du rapprochement ensuite avec les organisations syndicales (même si les plus grosses restent « prudentes » et n’appellent pas forcément à la grève, maisseulement à du débrayage sur deux heures).

2018 aura aussi été marqué par des mobilisations très importantes en Italie, en défense du droit à l’avortement en Argentine, l’obtention du droit d’avorter en Irlande et le refus des brésiliennes de l’arrivée du sexiste et homophobe Bolsonaro !

 

C’est quoi une « grève des femmes » ?

La grève est la cessation du travail, deux dimensions du « travail » sont en cause lorsque l’on parle de grève des femmes :

- la dimension du travail au sens général, c’est-à-dire le travail salarié : les femmes ont rejoint en France les hommes en terme de taux d’activité, mais des différences restent persistantes : différences de salaires, présentes majoritairement dans des métiers moins rémunérés (santé, éducation, soins…), différences d’évolutions de carrières, majorité de femmes dans le travail précaire et les temps partiels et au final une différence de montant de retraite de près de 40 %.

- la dimension du « travail » invisible : c’est-à-dire le travail domestique, puisque les femmes ont encore en charge majoritairement les tâches ménagères et le soin, l’éducation des enfants.

Il ne s'agit donc pas de cloisonner cet appel à la grève au seul travail salarié. La situation des femmes, des inégalités qu'elles subissent, est lié à un rapport de domination qui couvre toutes les situations de vie : sa place dans la société, sa place en tant qu'être sexué, sa place au travail... La « grève des femmes » est aussi un slogan politique qui renvoie au système patriarcal. D’ailleurs les femmes espagnoles ne sont sont pas trompées, en appelant l’année dernière à cesser le travail, les soins et la consommation !

Il s'agit aussi au travers de ce slogan d'appeler les femmes à faire grève pour obtenir l'égalité qu'elles n'ont pas. Derrière la « grève des femmes », il y a le « par » et le « pour ». Une grève par les femmes et pour les femmes. Ce qui n'exclut pas des alliés : les hommes conscients !

 

Et une grève féministe ?

Le renvoi à une « grève des femmes », traduit par certain-es comme une grève des seules femmes, n’a pas toujours été compris, voire il est rejeté, également sur l’argument ancien d’une division des travailleur-euses. Du coup, c’est la modalité d’une grève féministe qui a été retenue l’année dernière par exemple en Espagne (ce qui n’a pas empêché des millions de femmes d’être dans la rue). C’est aussi le mot d’ordre de l’appel national unitaire en France cette année, entre les organisations du mouvement féministe et des syndicats.

Pourquoi est-ce vu comme plus « inclusif » ? simplement parce que les féministes peuvent être des femmes comme des hommes, bien que là aussi des débats existent sur le fait qu’il vaut mieux qu’ils se disent seulement alliés des féministes, pour ne pas « confisquer » encore une fois la place aux femmes dans cette lutte !

Pour autant, Solidaires reste sur la « grève des femmes » qui contient des dimensions politiques importantes et renvoie au système de domination patriarcal qui persiste et que nous combattons !

 

Trois caractéristiques des mouvements de lutte des femmes ces dernières années peuvent être retenues :

- l’importance du contexte et de la dimension internationale : l’accélération des régressions des droits des femmes à laquelle on assiste (sur l’avortement), en Russie la dépénalisation des violences dites « domestiques », accompagnées des montées de l’extrême droite partout. Les répliques comme le mouvement #Metoo, sont elles aussi à dimension internationale. En 2019, des assemblées transnationales se sont mises en place.

=> d’où l’importance pour Solidaires de faire les liens au sein du réseau syndical international avec les militantes syndicales engagées dans ces luttes !

 

- l’ampleur des mobilisations et leur continuité sur toute l’année : Elles dépassent parfois celles des mobilisations sociales « classiques », encore récemment en Inde, des millions de femmes ont fait une chaîne humaine. Elles se déroulent sur toute l’année, et là où le 8 mars est d’ampleur, c’est la continuité des luttes féministes dans le temps qu’il faut pointer !

=> d’où l’importance pour Solidaires à se mobiliser toute l’année sur les questions féministes et de les inclure dans nos revendications et luttes quotidiennes. 

 

- La force collective et émancipatrice des femmes : leur capacité à s’opposer et à mener les combats même si ce ne sont pas forcément toujours des luttes victorieuses dans l’immédiat. => d’où l’importance pour Solidaires à soutenir ces luttes, les initier, les « visibiliser », parce que de plus en plus de femmes s’engagent, et qui répond aussi à des enjeux de renouvellement du syndicalisme et du syndicat.

Très bon 8 mars de grève !

Bulletin "solidaires & égales" de février 2019 spécial 8 mars

Union Syndicales Solidaires

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26 mai 2018 6 26 /05 /mai /2018 19:12
Catalunya : "Perplejidades intempestivas" Tomás Ibáñez (Espagnol - Français)

Perplejidades intempestivas.

 

Cuando acontecen en Catalunya cambios tan drásticos como los que se han producido desde las multitudinarias manifestaciones del 15 de mayo de 2011 resulta difícil experimentar cierta perplejidad.

 

¿Que ha podido ocurrir para que algunos de los sectores más combativos de la sociedad catalana hayan pasado de “rodear el Parlament” en el verano del 2011 a querer defender las Instituciones de Catalunya en septiembre del 2017 ?


¿Que ha podido ocurrir para que esos sectores hayan pasado de plantar cara a los mossos d’escuadra en la plaza catalunya, y de recriminarles salvajadas, como las que padecieron Esther Quintana o Andrés Benítez, a aplaudir ahora su presencia en las calles y a temer que no tengan plena autonomía policial ?


¿Que ha podido ocurrir para que parte de esos sectores hayan pasado de denunciar el Govern por sus políticas antisociales a votar hace poco sus presupuestos ? ¿Pero, también, que ha podido ocurrir para que ciertos sectores del anarcosindicalismo hayan pasado de afirmar que las libertades nunca se han conseguido votando a defender ahora que se dé esa posibilidad a la ciudadanía ?

 

La lista de preguntas se podría ampliar enormemente y se podrían aportar múltiples respuestas a las pocas que aquí se han formulado. En efecto, se pueden aducir factores tales como el agotamiento del ciclo del 78, la crisis económica con sus correspondientes recortes y precarizaciones, la instalación de la derecha en el gobierno español con sus políticas autoritarias y sus recortes de libertades, la escandalosa corrupción del partido mayoritario etc. etc.

 

Sin embargo me parece que sería ingenuo excluir de esas respuestas la que pasa por tomar en cuenta, también, el extraordinario auge del sentimiento nacionalista. Un auge que, sin duda alguna, han contribuido a potenciar los factores a los que acabo de aludir pero que también ha recibido muy importantes dosis de combustible desde las propias estructuras del gobierno catalán y desde su control de las televisiones públicas catalanas. Varios años de persistente excitación de la fibra nacionalista no podían no tener importantes efectos sobre las subjetividades, tanto más cuanto que las estrategias para ampliar la base del independentismo nacionalista catalán han sido, y siguen siendo, de una extraordinaria inteligencia. La potencia de un relato construido a partir del derecho a decidir, en base a la imagen de las urnas, y a la exigencia de la libertad de votar, era extraordinaria y conseguía disimular perfectamente el hecho de que era todo un aparato de gobierno el que se volcaba en promover ese relato.

 

Hoy, la estelada (roja o azul) es sin la menor duda el símbolo cargado de emotividad bajo el cual se movilizan las masas, y es precisamente ese aspecto el que no deberían menospreciar quienes sin ser nacionalistas ven en las movilizaciones pro referéndum una oportunidad que los libertarios no deberían desaprovechar para intentar abrir espacios con potencialidades, sino revolucionarias, por lo menos portadoras de una fuerte agitación social, y se lanzan por lo tanto en la batalla que enfrenta los gobiernos de España y de Catalunya.

 

No deberían menospreciarlo porque cuando un movimiento de lucha incluye un importante componente nacionalista, y este es, sin duda alguna, el caso en el presente conflicto, las posibilidades de un cambio de carácter emancipatorio son estrictamente nulas.

 

Me gustaría compartir el optimismo de los compañeros que quieren intentar abrir grietas en la situación actual para posibilitar salidas emancipatorias, sin embargo no puedo cerrar los ojos ante la evidencia de que las insurrecciones populares, y los movimientos por los derechos sociales nunca son transversales, siempre encuentran a las clases dominantes formando piña en un lado de las barricadas. Mientras que en los procesos de autodeterminación, y el actual movimiento es claramente de ese tipo, siempre interviene un fuerte componente interclasista.

 

Esos procesos siempre hermanan a los explotados y a los explotadores en pos de un objetivo que nunca es el de superar las desigualdades sociales. El resultado, corroborado por la historia, es que los procesos de autodeterminación de las naciones siempre acaban reproduciendo la sociedad de clases, volviendo a subyugar las clases populares después de que estás hayan sido la principal carne de cañón en esas contiendas.

 

Eso no significa que no haya que luchar contra los nacionalismos dominantes y procurar destruirlos, pero hay que hacerlo denunciando constantemente los nacionalismos ascendentes, en lugar de confluir con ellos bajo el pretexto de que esa lucha conjunta puede proporcionarnos posibilidades de desbordar sus planteamientos y de arrinconar a quienes solo persiguen la creación de un nuevo Estado nacional que puedan controlar. Que nadie lo dude, esos compañeros de viaje serán los primeros en reprimirnos en cuanto no nos necesiten, y ya deberíamos estar escarmentados de sacarles las castañas del fuego.

 

Tomás Ibañez
Barcelona 26 de septiembre de 2017

« Perplexité intempestive »

 

Alors que la Catalogne est en proie à des changements aussi drastiques que ceux qui sont survenus depuis les manifestations « multitudinaires » du 15 mai 2001, il est difficile de ne pas éprouver une certaine perplexité.

 

Qu’est-il arrivé pour que des secteurs parmi les plus combatifs de la société catalane soient passés du « rodear el Parlament » (encerclement du Parlement catalan) durant l’été 2011, à la défense des institutions de la Catalogne en septembre 2017 ?


Qu’est-il arrivé pour que ces mêmes secteurs qui avaient fait face aux mossos d’escuadra [policiers catalans NdT] sur la place de Catalunya, en leur reprochant leur sauvagerie – comme celles qu’ils ont exercées à l’encontre d’Esther Quintana ou d’Andrés Benítez – applaudissent maintenant ces policiers dans les rues, et craignent qu’ils ne soient dessaisis d’une pleine autonomie ?


Qu’est-il arrivé pour qu’une partie de ces secteurs soient passés de la dénonciation du Govern [gouvernement catalan NdT] du fait de ses mesures politiques antisociales, au vote récent de son budget ?


Et aussi qu’est-il arrivé pour que certains secteurs de l’anarchosyndicalisme qui affirmaient auparavant qu’on n’obtiendrait jamais de libertés en votant, en soient venus à la défense actuelle de cette possibilité pour les citoyens ?

 

On pourrait largement allonger la liste des questions, et l’on pourrait ajouter de multiples réponses à celles qui ont été formulées ici. En effet, on peut évoquer des facteurs comme l’épuisement du cycle de 1978 [date du vote de la constitution espagnole. NdT], la crise économique, ses coupes sombres et la précarisation, l’installation de la droite au gouvernement espagnol, ses politiques autoritaires et ses restrictions de libertés, la corruption scandaleuse du parti majoritaire, etc.

 

Cependant, il me semblerait naïf d’exclure de ces réponses celle qui prend en compte, également, la poussée extraordinaire du sentiment nationaliste. Une poussée que les facteurs auxquels je viens de faire allusion ont contribué à renforcer, mais qui a reçu également des doses très importantes de combustible depuis les structures mêmes du gouvernement catalan, à partir de son contrôle des télévisions publiques catalanes. Des années d’excitation persistante de la fibre nationaliste eurent nécessairement des effets importants sur les subjectivités, d’autant plus que les stratégies pour élargir la base de l’indépendantisme nationaliste catalan ont été d’une extraordinaire intelligence, et continuent de l’être. La puissance d’un récit construit à partir du droit à décider – sur la base des urnes, et en exigeant la liberté de voter – fut extraordinaire et réussit à dissimuler parfaitement le fait que c’était tout l’appareil d’un gouvernement qui se mettait en branle pour promouvoir ce récit.

 

L’estelada (rouge ou bleue) est aujourd’hui sans le moindre doute le symbole chargé d’émotivité derrière lequel les masses se mobilisent. Et c’est précisément cet aspect que ne devraient pas sous-estimer ceux qui, sans être nationalistes, voient dans les mobilisations pour le référendum une occasion, que les libertaires ne devraient pas laisser passer, d’ouvrir des espaces chargés de potentialités, sinon révolutionnaires, du moins porteuses d’une forte agitation sociale. Et ils se lancent ainsi dans la bataille qui oppose les gouvernements de l’Espagne et de la Catalogne.

 

Ces libertaires ne devraient pas sous-estimer cet aspect car lorsqu’un mouvement de lutte inclut une importante composante nationaliste, et c’est indubitablement le cas dans le conflit actuel, les possibilités d’un changement à caractère émancipateur sont strictement nulles.

 

J’aimerais partager l’optimisme des camarades qui veulent essayer d’ouvrir des brèches dans la situation actuelle pour permettre des issues émancipatrices, cependant je ne peux fermer les yeux devant l’évidence que les insurrections populaires, et les mouvements pour les droits sociaux ne sont jamais transversaux ; ils se heurtent toujours aux classes dominantes qui se regroupent d’un côté des barricades. Alors que dans les processus d’autodétermination – et le mouvement actuel en est clairement un – une forte composante interclassiste intervient toujours.

 

Ces processus entraînent une fraternisation entre exploités et exploiteurs en quête d’un objectif qui n’est jamais celui de dépasser les inégalités sociales. Le résultat, corroboré par l’histoire, est que les processus d’autodétermination des nations finissent toujours par reproduire la société de classes, en soumettant à nouveau les classes populaires, après qu’elles aient servi de chair à canon principale dans ces combats.

 

Cela ne signifie pas qu’on ne doive pas lutter contre les nationalismes dominants ni tenter de les détruire, mais il faut le faire en dénonçant constamment les nationalismes ascendants, au lieu de converger avec eux sous prétexte que cette lutte commune pourrait offrir des possibilités de déborder leurs positions de départ, et d’écarter ceux qui ne visent que la création d’un nouvel État national, soumis à leur contrôle. Personne ne doute que ces compagnons de voyage seront les premiers à nous réprimer dès qu’ils n’auront plus besoin de nous, et nous devrions déjà avoir tiré les leçons des cas où nous leur avons tiré les marrons du feu.


Barcelone 26 septembre 2017

 

Traduction de Frank Mintz et des Giménologues
30 septembre 2017.

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5 juillet 2017 3 05 /07 /juillet /2017 00:43
"Ici la Piedrita ordonne et le gouvernement obéit"

"Ici la Piedrita ordonne et le gouvernement obéit"

Il est plus facile de faire la leçon que la révolution. 

 

Une révolution est toujours en production et donc jamais idéale. On peut évidemment préférer l'expression "processus de transformations sociales radicales" à révolution, peu importe selon moi. On est loin ici des mirages Podemos, Insoumis ou pire Syriza, d'où l'offensive extrêmement violente interne et externe contre le Venezuela et plus encore contre sa constitution bolivarienne. Le prolétariat du Venezuela n'a jamais délégué les pleins pouvoirs à Chávez ou Maduro mais le considèrent, pour une bonne part en tout cas, comme alliés du processus révolutionnaire, comme une condition por ahora indispensable pour la survie d'une société capable de nourrir, loger, éduquer tout le monde. 

Soutien à une révolutionnaire ouvrière, anti-étatiste et féministe au Venezuela !

La guerre civile est un vrai risque face aux prédateurs impérialistes et bourgeois, impatients de poursuivre ou de rétablir la fuite des capitaux et le siphonnage du pétrole pour les USA, l'exploitation ultra-libérale sans opposition, les féminicides (de représailles contre des communautés) et le massacre des racisé-e-s...

 

 

On se souvient d'Orlando José Figuera tabassé, poignardé et brûlé vif en mai dernier car noir parmi les manifestants anti-Maduro ; il fut même accusé d'avoir eu son compte en tant que "voleur". Il est mort sur son lit d'hôpital après 10 jours d'agonie à l'âge de 22 ans. Il avait déclaré que c'est en tant que pro-chaviste qu'il fut attaqué par cette foule de blancs aisés en meute ultra-violente. Paix à son âme. Les mêmes fafs qui caillassent les bus publics en service de Caracas mais aussi les écoles, les missions de logements pour des millions de pauvres et les maternité publiques. Le mois passé, c'est le syndicaliste Francisco Ramón Aguirre Mirabal qui a succombé à plusieurs balles en pleine tête à l'âge de 47 ans, paix à son âme. Il avait oeuvré dans la récupération et la collectivisation des terres accaparées avant 2010 par les latifundistas. Début juillet, José Luis Rivas Aranguren, candidat à l'Assemblée constituante est assassiné dans l'Aragua, après avoir reçu 8 balles...

 

Quelle leçon internationale peut-on tirer plutôt des CLAPs - qui radicalise le régime pour qu'il soit véritablement à son service ? du mouvement des communes ? jusqu'à l'armement des masses comme remplacement du pouvoir de l'armée, traditionnelle seule dépositaire légitime de la violence ? Quel régime bourgeois et centraliste fait ça sinon en se niant ? 

 

L'absence de 3ème voie consistante dans ce moment extrêmement grave ne doit pas servir de prétexte pour ne pas être critiques : ne nions pas les carriéristes proches de Maduro, le risque de la politique-spectacle qui condamne à terre Cuba avec son apparatchik comme Président, les erreurs historiques de compromis avec l'opposition, l'université ici fief bourgeois, l'armée et les grands propriétaires terriens qui reprennent pour cela de la force et évidemment la lenteur pour permettre la socialisation généralisée des moyens de production, des terres (car la réforme agraire peine) et non la seule nationalisation des usines. Et bien sûr la corruption endémique qui sabote l'économie populaire. La question est comment organiser une critique qui fait avancer une révolution économique et politique réelle sans nier la rupture d'avec l'ultra-libéralisme qu'a vraiment apporté l'élection de Chávez en 1998. 

Et il faut donc rappeler que la couverture médiatique de la crise du sabotage économique orchestré par le camp réactionnaire venezuelien est éminemment déséquilibrée en la défaveur du processus bolivarien alors que par ailleurs aucune chaîne TV occidentale ne déploie sa gorge dans le cas du narco-régime parlementaire du Mexique, de la faillite organisée à Puerto Rico par les banques US qui la contraint à la mise sous tutelle par... les USA, le féminicide récent au Guatemala (43 jeunes filles brûlées vives car ayant dénoncé des abus structurels dans leur foyer d'accueil), le coup d'Etat contre Rousseff au Brésil, et l'existence d'un camp de torture à Cuba : Guantánamo.

La diabolisation d'un pays anti-impérialiste et sur la voie du socialisme est malheureusement souvent le premier pas avant la mise au ban internationale aux répercussions populaires catastrophiques (embargo, coup d'Etat soutenu par l'OTAN et donc planification de famines et guerres civiles)... L'armée états-unienne est par ailleurs très proche en ce moment des cotes venezueliennes (ce qu'Evo Morales a dénoncé il y a quelques jours) : le pire sera peut-être à escompter puisque le MUD (opposition) appelle s'en prendre aux bureaux de vote fin juillet pour l'Assemblée constituante et s'est déjà déclaré ouvertement au parlement pour le renversement en 6 mois de Maduro, élu légitimement. 

 

Sur les manipulations médiatiques autour des consultations du 16 juillet dernier : 

https://venezuelainfos.wordpress.com/2017/07/18/cachez-cette-assemblee-constituante-que-je-ne-saurais-voir-pourquoi-les-medias-censurent-une-election-au-venezuela/

https://www.marxist.com/venezuela-july-opposition.htm

 

Sur les questions afro-indigènes (en anglais) :

https://venezuelanalysis.com/analysis/13000

 

sur les conditions des LGBTI au Venezuela (en anglais) :

https://venezuelanalysis.com/analysis/13125

http://www.telesurtv.net/english/news/Caracas-Pride-The-Intersection-Between-Socialists-and-LGBTIs-20170702-0024.html

Récemment, un couple de lesbiennes s'est vue reconnaître mères légales de leur enfant, l'IDAHO a vu sa date reconnue par l'Assemblée nationale et seule la possibilité de mettre une photo de soi conforme à son genre vécu est pour l'instant possible à l'Etat civil pour les personnes trans'.

L'Eglise catholique a récemment rallié plus officiellement à l'opposition et demandé la non-tenue de l'Assemblée constituante qui prévoit des mesures-clefs en terme d'égalité hommes-femmes, de droits LGBTI et du droit à l'avortement.

les exigences du mouvement féministe venezuelien : 

https://venezuelanalysis.com/analysis/12906

#HandsOffVenezuela 🇻🇪
Soutien à une révolutionnaire ouvrière, anti-étatiste et féministe au Venezuela !
Soutien à une révolutionnaire ouvrière, anti-étatiste et féministe au Venezuela !

Revue du livre La Révolution au Venezuela. Une histoire populaire, originellement titrée We created Chávez (postée également sur mon Goodreads) :

 

L'objectif de l'auteur George Ciccariello-Maher dans cette histoire populaire des luttes au Venezuela est de décentraliser le chavisme de Chávez lui-même en retournant aux racines insurrectionnelles bolivariennes dès la chute de la dictature en 1958 à laquelle succède une démocratie parlementaire aux seules mains de l'oligarchie raciste et extrêmement brutale (Pacte de Puntofijo) mais invisibilisée par une narration historique qui ne met que l'accent sur la stabilité exemplaire du Venezuela au coeur de l'Amérique du Sud des années 60 à 90.  

 

Pour cet objectif, il retient plusieurs dates-clefs de cristallisation de la colère populaire et des moyens révolutionnaires par lesquels elle a essayé et même finalement triomphé des fascistes et de la bourgeoisie réactionnaire : 1989 = avec la révolte spontanée du Caracazo (qu'il analyse comme le 1er sursaut au monde contre le néo-libéralisme et le prémice de la tentative ratée d'accéder au pouvoir en 1992 par Chávez), 2002 = quand le peuple s'organisa contre le coup d'Etat contre Chávez avec brio jusqu'à 2010 = avec loi sur les communes qui refuse l'enlisement gouvernementaliste du projet bolivarien. 

Par une série d'entretiens rares et précieux avec des acteurs et actrices (parfois dans la clandestinité) de cette longue révolution, il interroge les dilemmes stratégiques qui ont marqué les décennies précédant l'arrivée de Chávez au pouvoir : entre les erreurs lourdes du foquismo à la Guevara et Debray dans la topographie et la répartition démographique particulière du pays, la retraite du terrain de l'université bourgeoise par les étudiant-e-s révolutionnaires à la fin des années 80, la difficile mise en place d'un syndicalisme révolutionnaire à même de concurrencer le syndicalisme véreux et allié historique de la bourgeoisie républicaine, l'ouvrage ne cherche jamais à juger les principales et principaux protagonistes d'alors mais de montrer plutôt comment leurs choix ont affecté le cadre de la lutte et l'ont amené à toujours se repenser.

 

Dans le cadre des avancées révolutionnaires permises par le tournant de 1998, il démontre avec talent que c'est bien la pression populaire qui radicalisa et cadra les mandats historiques de Chávez et que cette révolution est bien plus une oeuvre collective qu'individuelle portée par un seul homme providentiel et charismatique. S'il s'est avéré une condition de la réussite collective, il ne fut jamais le prétexte d'une démission populaire car le peuple reste l'acteur principal de la survie d'une révolution bolivarienne réelle et ce, même depuis l'arrivée de Maduro. 

 

Ainsi, Ciccariello-Maher ne se refuse pas à observer l'équilibre parfois tenu par exemple entre le gouvernement et les paysan-ne-s sans terre, qui n'ont eu de cesse de contraindre le gouvernement chaviste à aller plus loin dans sa réforme agraire permise par la Ley de Tierras en 2001 (seule 30% de son contenu est appliqué) puis par la mission Zamora en 2005 contre l'hégémonie des grands propriétaires terriens et les violences de leur riposte. L'auteur n'oublie pas non plus de montrer les limites du marxisme orthodoxe, prêt à dégainer des lectures inadaptées aux réalités venezueliennes comme l'appellation "lumpen" à caractère souvent élitiste et raciste, en réhabilitant les buhoneros comme principaux-les acteur-trice-s des mobilisations spontanées victorieuses contre le coup d'Etat de 2002 mais figures encore "impensé-e-s" de l'analyse de classe en tant que travailleur-se-s informel-le-s.

 

Il ne néglige pas non plus la spécificité des luttes afro-indigènes d'où ressort une nécessaire autonomie face à l'aveuglement à la race même des chavistes blanc-he-s quand l'idéologie du métissage sert encore de déni du racisme systémique persistant. C'est également l'un des points de rupture radicale avec le camp de droite qui ne ne s'embarrasse pas d'une négrophobie ouverte allant jusqu'à l'appel au meurtre contre "les singes".

 

Le cadre de la constitution bolivarienne a également nourri l'espoir d'une véritable prise en compte des femmes en terme de droits humains, économiques et politiques. Mais s'opposent deux tendances principales dans le camp gauchiste féministe : les féministes chavistes et les autonomistes pures. On reproche aux premières d'être inféodées à un gouvernement trop lent sur ses questions et pudibond vis-à-vis du poids de l'Eglise, aux autres de jouer le jeu de l'opposition ou de se caler sur un agenda féministe occidental. Elles ne se rejoignent que sur la conclusion qu'une révolution ne peut qu'être antiraciste et féministe, de même une société féministe et antiraciste ne peut qu'advenir que dans le cadre du dépassement du capitalisme.

 

Sans plus développer ces points ici, j'ai beaucoup apprécié les réflexions autour de la lutte anti-drogue dans les barrios comme point de départ des mouvements de milices populaires, les références constantes des Venezuelien-ne-s à la Commune mais aussi aux cumbes, le portrait rééclairé de Manuela Sáenz (maîtresse de Simón Bolívar et libératrice du Libertador), la mise en place d'un salaire domestique (article 88 de la réforme de la Constitution bolivarienne), l'évolution sémantique politique de "caribe" (issu du peuple Karaïbe), les citations du chanteur révolutionnaire Alí Primera , le choix du dépassement de la seule revendication ouvrière de nationalisation pour l'expropriation et l'autogestion contre un syndicalisme traditionnel corrompu et bourgeois. Le second interlude "tout 11 a son 13" décrypte quant à lui la violence de classe à l'oeuvre à travers les médias venezueliens lors de la tentative ratée de putsch en 1992. Les analyses de Gramsci sur l'hégémonie, du Fanon des Damnés de la terre, de Lénine sur la nature de l'Etat dans la révolution, de Régis Debray sur la lutte armée en Amérique latine sont constamment mises à contribution même si nuancées. 

 

Cet essai d'histoire contemporaine se clôt sur deux problématiques passionnantes, le communalisme et l'armée populaire, caractéristiques de la volonté libertaire venezuelienne de ne pas rédéployer un Etat bourgeois et répressif, en multipliant les zones de pouvoir direct prolétaire, à même de repenser voire légitimer le recours à la violence révolutionnaire d'autodéfense (ou non) pour se séparer progressivement du modèle de monopole de la violence par l'Etat permise par le verticalisme autoritaire propre à l'armée traditionnelle.

 

De même,  le projet bolivarien met un point d'honneur à ne pas reproduire le centralisme bureaucratique en décalage complet avec les réalités paysannes ou celles des barrios de Caracas. L'ouvrage qui succède à We created Chávez de l'auteur, Building the commune : radical democracy in Venezuela, doit certainement permettre de développer encore plus cet aspect fondamental. En espérant que la Fabrique ou une autre maison d'éditions française puisse le traduire également... Pour oim en tout cas hihi.

 

Ciccariello-Maher se permet un mea culpa en postface de l'édition française, sur l'absence remarquable de Chávez dans son livre, ombre mais non-acteur du récit, alors que depuis sa disparition, la révolution bolivarienne est plus que jamais menacée... Le Venezuela est-il d'ores et déjà en mesure de se passer d'un-e leader charismatique pour défendre ses intérêts à l'échelle communale, régionale, nationale et internationale ? Les mal nommé-e-s chavistes (disons les comuneros) répondraient peut-être oui, ce leader existe déjà et il s'appelle el pueblo (à qui est dédié l'ouvrage).

Soutien à une révolutionnaire ouvrière, anti-étatiste et féministe au Venezuela !
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9 mai 2017 2 09 /05 /mai /2017 17:43
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31 mars 2017 5 31 /03 /mars /2017 07:15

Nos revendications par thématiques :

 

Générales

2017 annexe 1 revendications collectif POU LAGWIYAN DEKOLE

2017 annexe 2 Association LAVI DANBWA

2017 annexe 3 Document d orientation d un pacte de developpement pour la Guyane

2017 annexe 4 projet d'accord relatif à l avenir de la guyane

2017 annexe 5 COLLECTIFS DES EXPROPRIES DE KOUROU

2017 annexe 6 Courrier vers collectif defense guyane 28 mars 2017 sur bord de mer kourou

2017 annexe 7 Appel à la grève du SNUipp et de la FSU Guyane - SNUipp-FSU Guyane

2017 annexe 8 Liste de revendication CITOYENNES CITOYENS DE GUYANE

 

Education & formation

2017 annexe 1 - EDUCATION

2017 annexe 2 - Education SE-UNSA et UNSA-EDUC

2017 annexe 3 - Education petite enfance

2017 annexe 4 - Communiqué steg utg

2017 annexe 5 - Communiqué de presse de la FSU-GUYANE

2017 annexe 6 - Contribution FCPE GUYANE

2017 annexe 7 - Revendications des Lycéens

2017 annexe 8 - Communiqué de presse de SUD éducation Guyane

2017 annexe 9 - 35 proposition pour l'éducation en guyane

2017 annexe 10 Revendication Enseignants Citoyens de l'Ouest

2017 annexe 11 revendications camopi

2017 annexe 12 Revendications Etudiants Debout

2017 annexe 13 Revendications formation continue

2017 annexe 14 Revendications Maripasoula

2017 annexe 15 Communique SNETAA Syndicat National de l'Enseignement Technique Action Autonome

2017 annexe 16 Collectif des amis et partenaires de lécole

 

Energie

2017 annexe 1 Revendications UTG EDF

2017 annexe 2 Congrè de l’énergie de Mars 2007

 

Foncier

2017 annexe 1_PLATE FORME du Pôle Foncier

2017 annexe 2 - FONCIER LATE NOU GANGAN

2017 annexe 3_FONCIER LA SAVANE

 

Santé & Social

2017 annexe 1 SANTE CMCK

2017 annexe 2 - SANTE INTERSYNDICALE DU CHAR

2017 annexe 3 - SANTE CGSS 2017 annexe 4 - SANTE CRSA

2017 annexe 5 - SANTE CHOG

2017 annexe 6 - Collectif famille jeunesse en danger-Revendications

2017 annexe 7 - Plate forme SANTE

2017 annexe 8 - Revendication pour les jeunes en grande difficulte social et professionnelle

2017 annexe 9 - Collectif famille jeunesse en danger-Revendications

2017 annexe 10 - Données Guyane

2017 annexe 11 - Extrait du Rapport de la Cour des Comptes

2017 annexe 12 - Lettre ouverte vdef

2017 annexe 13 - PROGRAMME D ' ACTION SANTE 2017 2017 annexe 14 - Préavis_UTG_SECU

2017 annexe 15 - REVENDICATION SRDT 2017 annexe 16 - ARS_Intersyndicat

2017 annexe 17 - Collectif Praticien CHAR

2017 annexe 18 - Collectif des praticiens

2017 annexe 19 - CHAGAS

 

Sécurité

2017 Annexe 1 - SECURITE

2017 Annexe 2 - U.F.A.P-UNSA GUYANE

2017 Annexe 3 - SNPPS

 

Economie

2017 annexe 0 - Boosters de l'economie - mesures d'urgence

2017 annexe 1 - Boosters Economie

2017 annexe 2 - Boosters Economie

2017 annexe 3 - Boosters filiere agricole V28032107

2017 annexe 4 - Boosters filiere mine

2017 annexe 5 - Boosters filiere peche

2017 annexe 6 - Boosters filiere forestiere

2017 annexe 7 - Boosters secteur auto ecole CNPA

2017 annexe 8 - Boosters filiere electriciens

2017 annexe 9 - Boosters transport urbain interurbain

2017 annexe 10 - Boosters filiere des hoteliers

2017 annexe 11 - Boosters filiere economie sociale solidaire

2017 annexe 12 - Boosters filiere transport marchandise

2017 annexe 13 - Boosters filiere centres de loisirs

2017 annexe 14 - Boosters filiere de l'ouest

2017 annexe 15 - Boosters filiere BTP

2017 annexe 16 - Plan-d'Urgence Economie

2017 annexe 17 - UTPEG_PLATEFORME REVENDICATIVE

2017 annexe 18 - Union des entreprises de l'Ouest Guyanais

2017 annexe 19 - Cahier de revendication SHRCDG 290317

 

Justice

2017 annexe 1 JUSTICE BARREAU DE CAYENNE partie 1

2017 annexe 2 JUSTICE BARREAU DE CAYENNE partie 2

2017 annexe 3 PROPOSITIONS JURIDIQUES ET ECONOMIQUES

2017 annexe 4 CONVENTION UFAP-UNSA

 

Peuples autochones

2017 annexe 1 CCPAB

2017 annexe 2 revendications autochtones mobilisation

 

Communes

2017 annexe 1 APATOU

2017 annexe 2 MARIPASOULA-GRANDSANTI-PAPAICHTON

2017 annexe 3 IRACOUBO

2017 annexe 4 CAMOPI

2017 annexe 5 SINNAMARY

2017 annexe 6 SAINT-GEORGES

2017 annexe 7 SAUL

 

Sport & culture

2017 annexe 1 SPORT

2017 annexe 2 CULTURE

2017 annexe 3 REVENDICATION DJOKAN

2017 annexe 4 CROSGUY

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26 mars 2017 7 26 /03 /mars /2017 15:00
HISTORIQUE
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23 mars 2017 4 23 /03 /mars /2017 12:00

Après le mois du Carnaval, la Guyane est rentrée, à nouveau, dans une période de troubles sociales et politiques locales mais continues, qui tendent aujourd'hui à s'élargir au pays tout entier, dans l'indifférence des médias français, plus occupés par la "porosité de l'électorat de Macron/Hamon/etc" ou par le nouvel attentat de Daesh raconté par BFM, histoire de ramener Fillon ou Le Pen au top des intentions de vote dans les sondages malgré leurs affaires. 

 

Le tout sous toile de fond de l'ouverture historique (mais gommée par les médias français) du pont reliant Saint-Georges au Brésil, qui a mis plus de 6 ans à voir le jour. Il s'agit d'un business plan pour le commerce avec un pays émergent et une coopération stratégique active militaro-policière en terme de méthodes violentes des flics brésiliens (6 meurtres par jour environ à son crédit) et de lutte contre l'immigration clandestine en Guyane.

 

Sachant que tant pour les rives brésiliennes que françaises, les populations vivent beaucoup de l'économie du fleuve (piroguiers, commerces, pêche, etc). Il faut préciser l'iniquité actuelle des conditions de séjours des Brésilien-ne-s très surveillés et passibles de sanctions en Guyane contrairement aux Français, quasiment libres d'aller et venir dans l'Amapa (avec du tourisme sexuel, c'est-à-dire de l'exploitation sexuelle impérialiste à la clef) qui fait parti des régions les plus pauvres du Brésil. 

SANTE

En bref, alors que l'on injecte des millions à chaque lancement d'Ariane 5 (3è report du lancement qui était prévu aujourd'hui), le Centre Médico-Chirugical de Kourou, lâché par la Croix Rouge, lui, se voit menacer de fusion avec celui de Cayenne, pas en meilleure situation, ou de transformation en hôpital à but lucratif sous son repreneur potentiel Rainbow Santé. Pour le plus grand "département français", sur un territoire où les communes sont parfois très isolées et mal desservies, c'est une menace directe pour l'intégrité des habitant-e-s de Kourou et de ses alentours. En effet, il n'y a à la base que 2 hôpitaux publics en Guyane, à Cayenne et à Saint-Laurent-du-Maroni, le CMCK étant un établissement privé de la Croix-Rouge à but non-lucratif. 

 

Plus globalement, c'est l'accès à la santé sur tout le territoire et pour toutes les communautés qui se retrouvent aujourd'hui également en jeu. Les communes de l'intérieur ne disposant que de simples dispensaires, rarement de postes de soignant-e-s permanent-e-s, même face à des enjeux aussi graves que la vague de suicides chez les jeunes amérindien-ne-s ou la toxicomanie lourde et forte prévalence du VIH dans le pays etc.

 

https://blogs.mediapart.fr/adrien-guilleau/blog/200317/la-sante-des-guyanais-sacrifiee-sur-lautel-du-profit

 

Mars 2017 : vers la grève générale en Guyane ?

EDF

L'UTG-Eclairage explique via son secrétaire général qu'aucune discussion avec la direction, qui s'obstine, n'est prévue. Le pompom : on leur demande de venir en métropole pour négocier.

 

La ville entière de Kourou était bloquée hier, ce qui est évidemment impensable en métropole.

 

Il faut savoir que dans tout le pays, les habitant-e-s souffrent de perpétuelles et imprévues coupures de courant : encore mercredi, la commune de Papaïchton, qui se remet à peine des graves inondations récentes des villages adjacents, a été privée durant 6h d'électricité. A Regina, cela a duré 10h, à Saint-Georges entre 7 à 10h.

 

L'UTG invite dès samedi les autres organisations syndicales pour débattre d'un éventuel appel à la grève générale.

EDUCATION ET ENSEIGNEMENT SUPERIEUR

En ce jeudi, les écoles à Cayenne, Saint-Laurent, Matoury, Kourou, Rémire-Montjoly, Macouria, Iracoubo, Roura, Montsinéry-Tonnégrande, Apatou, Saint-Georges et Awala-Yalimapo sont fermées, le lycée Lama-Prévot aussi. Les cours à l'Université de Guyane sont annulés.

Le STEG-UTG appelle à la grève dès lundi. Il réclame également depuis plusieurs mois la désignation d'un recteur guyanais pour la Guyane. La valse des recteurs métropolitains n'a jamais conduit à trouver des solutions pour la situations catastrophiques de la jeunesse du pays.

Sans les mobilisations historiques de la jeunesse guyanaise dès novembre 1996, il n'y aurait jamais eu d'Académie ni d'Université en Guyane.

Aujourd'hui, les questions d'une cantine scolaire gratuite, généralisée, alimentée par les produits locaux, la question du respect et de la pratique des dizaines de langues parlées au quotidien par les Guyanais-e-s dans le système éducatif et celle de l'adaptation et de l'accessibilité de l'éducation pour les enfants des communes de l'intérieur, en particulier bushinengé et amérindiens sont des enjeux essentiels de l'éducation en Guyane.

Mobilisation en 1996

Mobilisation en 1996

AGRICULTRICE-TEUR-S DE GUYANE :

Les négociations sont au point mort pour les agricultrice-teur-s de Guyane qui ont du coup hier mis en place un marché solidaire sur une partie de la route de Baduel, à la place du marché central de Cayenne. Aucune mesure sérieure ne leur a été en effet proposée, alors qu'ils et elles attendent toujours leurs aides en retard et que la question du Développement Rurale de Guyane reste toujours en suspens...

AU-DELA DE LA CRISE, L'AVENIR ECOLOGIQUE ET SOCIAL DES AMERINDIEN-NE-S ET DES BUSHINENGES

Mi-mars, 23 associations se mobilisèrent contre le méga projet aurifère "la Montagne d'or" (Collectif des Premières Nations, qui a ensuite été reçue par Ségolène Royal de passage), projet au Nord-Ouest guyanais qui a été décidé sans l'aval des chefs coutumiers locaux, dont la consommation énergétique pourrait atteindre les 20% de la consommation guyanaise ! et bien sûr dévasterait l'équilibre de l'éco-système amazonien unique présent en Guyane.

 

Le discours habituel sur la Guyane limite la question de la souffrance des Amérindien-ne-s à l'impact écologique de l'orpaillage illégal des "méchants Brésiliens et Surinamais cupides". Jamais à l'orpaillage légal, qui pille pourtant les ressources des Bushinengés et des Amérindien-ne-s depuis des siècles, elles-mêmes et eux-mêmes à cheval sur des frontières qu'ils et elles subissent depuis la colonisation, détruisent leur lieu de vie et déstabilisent leur économie et vie sociale.

 

Tout comme le projet pétrolier off-shore en Guyane, décidé à Paris unilatéralement et en minimisant l'impact écologique, ce projet est vendu comme une opportunité d'emplois pour les Guyanais-e-s, refrain usé depuis longtemps, là où le chômage dépasse les 22% de la population active et où les métropolitain-e-s raflent les bons postes.

ACTUELLEMENT

Il y a des barrages à l'entrée de plusieurs villes : Ile de Cayenne, Roura, Macouria, Iracoubo, Saint-Laurent-du-Maroni. A Cayenne, Matoury, Saint-Georges et à St-Laurent, les mairies sont fermées. Et, à Cayenne, le Mouvement des 500 frères contre la délinquance et l'insécurité a débrayé les boutiques afin de fermer en solidarité avec le mouvement social global et la détérioration du climat social, ce qui a été largement suivi.

 

On sait qu'il y a eu un envoi de renfort de gendarmerie en début de semaine, sous prétexte de lutte contre les voyous alors même que la situation sociale dégénère, que la France cherche à tout prix à protéger ses intérêts financiers avec le centre spatial, quitte à gazer les Guyanais-e-s au passage... C'est l'une des dernières insultes qui ont mis le feu au poudre ici.

 

Les Guyanais-e-s solidaires sont de noir vêtu-e-s.

ET VIVE LA GREVE GENERALE DU PEUPLE GUYANAIS !

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15 février 2017 3 15 /02 /février /2017 23:22

Le revenu de base est une escroquerie vantée tant par des néolibéraux que par la gauche soc' dem et pour cause : elle repose sur la fusion et la diminution des aides sociales dûes, dans la seule stratégie déshumanisante de survie, et sur notre présentation non pas en tant qu'êtres humains aux vertus autres que productives mais comme assisté-e dépendant-e du Capital - se devant donc de bénévolat par ailleurs - plus ou moins exploitables. 

C'est une chose de critiquer l'étatisme, le productivisme, l'élitisme (système où chacun.e n'aurait pas le même salaire car toujours indexé aux diplômes) et ce que j'appellerai le travaillisme (mythification du contrat de travail comme Graal entérinant un pouvoir des travailleur.se.s, absence de critique de l'origine purement capitaliste du Travail lui-même etc., obsession technocratique de qualifier toute activité comme "travail" et donc plus ou moins productive) des courants propres et proches du Réseau Salariat.

S'en est une autre de rejeter toute ambition de sortie immédiate concrète de la misère du prolétariat, par le salariat (ou par la limitation du temps de travail etc), en particulier quand le revenu universel dans sa forme la plus libérale et antisociale gagne la bataille médiatique et politique. Ce n'est pas la sortie du capitalisme : l'Etat-employeur reste un employeur productiviste capitaliste aliénant fondamentalement les travailleur.se.s, non-auto-organisé.e.s et libres de repenser les structures de leur société et dépasser les frontières artificielles du politique de l'urne et de l'économie au taf, tout comme en URSS, contrairement aux dires de Friot. Un salaire pour tou.te.s est une revendication radicale, syndicale honorable, qui peut fédérer et amener par des revendications offensives, à opter plus révolutionnairement à la réappropriation totale de nos moyens de production, l'abolition du Travail, du salaire, des frontières, des sexes et de l'Etat.

Donc : un salaire étudiant maintenant, un salaire pour les chômeur.se.s maintenant, un salaire pour les femmes au foyer, un salaire pour les intermittent.e.s, un salaire pour les retraité.e.s maintenant, bref, un salaire à vie pour tou.te.s ! 

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