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23 décembre 2010 4 23 /12 /décembre /2010 11:56

 A la fin de l'heure de cours, quand le professeur finit sa leçon,  c'est un aquis pour vous.

Comment peut-on décréter qu'un savoir est un acquis ? Pour touTEs? L'assimilation d'un savoir, quel qu'il soit, est-elle aussi spontanée ? devrait-elle être une obligation de compréhension immédiate/rapide?

 

Les contrôles marquent l'assimilation des connaissances.

 

Que ce soit aux niveaux élémentaires, secondaires ou supérieurs, les contrôles marquent plutôt le degré de potassage effectué pour un moment A. Ce potassage même est le fruit de l'existence même des contrôle ponctuels qui favorisent moins l'assimilation des savoirs que la connaissance de courte durée fondée sur les formules apprises par coeur sans être comprises et les raccourcis intellectuels. Plus le rythme et la difficulté des savoirs en transmission est élévée, plus le potassage à assimilation violente et de court effet apparaît, ainsi que la triche. Ces deux pratiques, abhorrées par le corps enseignant, seront toujours légitimes tant que le corps enseignant et le monde scolaire français en général ne changeront pas ces méthodes d'enseignement qui nuisent à l'apprentissage réel.

 

La Méthode Thèse / Antithèse pour disserter.

 

également surnommée : Thèse / Antithèse / Foutaises

 

Arrêtez de dessiner pendant les cours. Arrêtez de regarder par la fenêtre pendant les cours. Pas de café dans mes cours, on n'est pas à la cafétéria. 

 

Sous-entendu, écoutez-moi plutôt, vous vous dissipez.

Dans le système scolaire français, depuis les plus petites sections, on doit rester assisSE sur une chaise dans un décor morne, silencieusement, de 8h30 jusqu'à 16h (cette heure étant repoussée à chauqe niveau supérieure sans retarder celle d'arrivée) et être attentiVEf !

Et la définition varie beaucoup entre les profs : "ne prenez pas sans arrêt des notes! écoutez-moi!" / "si vous me regardiez, vous suiveriez!" / "me regardez pas d'un air vide! prenez des notes !"


Outre le fait que se dissiper est une façon comme une autre de survivre à ce système qui n'a d'autre fin que nous apprendre à obéir servilement et donc à nous préparer au monde du travail privé ou étatique, les situations décrites en gras sont-elles preuves forcément de dissipation?

Personnellement, rien ne m'a autant permis de me concentrer pendant les innombrables heures de cours que j'ai eues dans ma vie que les gribouillages dans la marge (les tomboys et transmecs qu'j'dessinais au collège, les tatouages à la plume au lycée, les poèmes politiques à la fac).

Ne pas fixer ses yeux sur la/e prof pendant 3h d'affilées et permettre de faire travailler son audition autrement (comme si les yeux étaient nécessaires pour entendre!), notamment par d'autres stimulations personnelles (dessin, confection d'objets à base de gommes/cartouche/colle/papiers), m'ont toujous sembler salutaire pour comprendre un cours, solliciter tous ses sens pour soi-même et pour la leçon en question.

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22 décembre 2010 3 22 /12 /décembre /2010 12:14

Tout ce que j’aime, tout ce qui me passionne¹, tout ce que je souhaite me pousse en religion.

Non pas à l’adoption d’un dogme, ni même d’une foi ou de préceptes religieux définis, du moins pour l'instant, mais à une philosophie théologique de mon existence.

Cela peut se passer de littérature religieuse savante, d’ascétisme alimentaire et sexuelle². Mais ça ne pourra faire l’économie d’une reconstruction progressive de mon mode habituel d’action, pensée, attentes.

 

Je ne suis plus qu’un rouage depuis plusieurs années. Certes, un rouage conscient de ses contradictions, prêt à se rebeller mais sans possibilité réelle de rébellion tant qu’il reste pris dans l’horloge des autres.

La question qui se pose tout d’abord à moi est celle-ci : est-ce qu’une telle « reconstruction » ou bien « entrée en religion » ou « rébellion » est-elle évidente, au sens, voulue effectivement par moi depuis longtemps ? Autre question : Si non, est-ce si important de la justifier par mon passé ?

 

Les signes de mon attachement à la culture religieuse et à ses effets individuels se retrouvent loin dans mon adolescence, à l’époque même où je contestais au plus fort tous les dogmes et leurs nuisances historiques et mentales.

Mes questionnements et actions politiques ont depuis permis de renouveller ma vision de la foi et des cultes sous l’angle de l’intime, du minoritaire, du culturel et du philosophique³.

 

Voilà pourquoi je ne rejette plus ces termes que sont croyances, culte, spiritualité… Mais pour autant je souhaite pas convoquer de religion dans mon existence. Disons plutôt que je souhaite activer, dans mon existence, une théologie qui me serait propre et qui ne serait non pas une activité régulière (comme une messe hebdomadaire ou une prière du matin) mais constante dans mon mode d’action, pensée, attentes.

 

« Il y a des gens qui se disent croyants et qui n’ont rien de croyants. Et il y’a des gens comme vous, qui n’ont pas de dieux mais qui par leurs actes sont des croyants. »

André, un très gentil monsieur qui tenait à peine sur ses jambes quand je l’ai rencontré près de l’hôpital Bichat.

 

¹ : De Ken de Mishima à Séraphitâ de Balzac pour la littérature, de Thérèse d'Alain Cavalier à Danny Balint au cinéma, de Médine à Mahalia Jackson jusqu’à 16 Horsepower en musique, tous les œuvres artistiques qui m’ont touché et me touchent en ce moment questionnent (et ont questionné chez moi) ce rapport à la foi, à Dieu et à une spiritualité personnelle. Je recommande quelques vidéos sur l'éxègése et l'histoire de religions : sur le Talmud (link ), sur les origines de l'islam (link) et sur celles du christianisme (link).

 

² : Le désir sexuel, la gourmandise ne me semblent pas être des obstacles. Je pense que le temps est définitivement la première, sinon l’unique chose sur laquelle agir. Il joue contre nous en politique, dans nos intéractions sociales et dans notre santé mentale et physique. Le détourner en notre faveur, que ce soit par la paresse, l’oisiveté, le plaisir, l’introspection, est un premier pas pour dégager du temps (justement !) afin de mieux comprendre comment en tirer parti sur la durée. Comment d’un état de vacance, c’est-à-dire de trève,  passer à un état de plénitude personnelle, avec ses propres objectifs personnels, qui n’ont pas forcément à voir avec le bonheur tel qu’il est traditionnellement énoncé?

 

³ : la lutte contre l’islamophobie en France, l’amour de la culture vaudou haïtienne, des arts religieux chrétiens et antiques, mon intérêt pour l'exégèse talmudique et celles de tous les monothéisme, les lectures de la Genèse, des Psaumes, des premières sourates, de textes soufis, des hadiths notamment. 

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